Les derniers Championnats d’Europe de Sauvetage Sportif qui se sont déroulés à Riccione (Italie) lors du mois de septembre 2019 ont vu pour la première fois de son histoire la France l’emporter.`
Cette année fera donc date, quand bien même depuis maintenant 2012 à l’occasion des quatre dernières éditions des Championnats du Monde de la discipline notre équipe de France devançait ses concurrents européens et se classait à chaque fois troisième derrière l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cette compétition arrive au terme de 10 ans de structuration et d’un travail conséquent pour organiser une stratégie d’amélioration de la performance. Le pôle France de Montpellier mis en place en 2010 a réellement servi d’agent déclenchant à cette dynamique et on peut être persuadé que l’arrivée d’un troisième entraîneur sur cette structure, plus spécifiquement attaché aux disciplines côtières, permettra à nos équipes de France de rattraper au niveau mondial ses deux adversaires principaux.
Il est évident que nous avons sur notre territoire tous les moyens de nous préparer au mieux. Il a fallu néanmoins lutter contre des convictions infondées qui voulaient que nous allions chercher dans l’hémisphère austral des solutions à la construction des bases de notre préparation. Les exemples ont été nombreux d’athlètes qui se sont expatriés, au mépris d’une structuration de saison équilibrée. Une toute petite minorité a trouvé satisfaction et le retour sur investissement a été bien maigre au niveau de nos équipes de France.
Il est temps d’annoncer haut et fort qu’il existe une préparation correspondant pleinement à notre culture et à notre identité. Nous avons prouvé en 2014 que nous pouvions devancer toutes les nations mondiales au niveau de l’eau plate. Il en sera de même pour les disciplines côtières pour lesquelles nous allons structurer de la meilleure des manières un mode de préparation adapté à nos athlètes.
Nous avons fait maintes fois la preuve que la polyvalence de nos représentants et la notion d’équipe durant les championnats internationaux faisaient réellement notre force. Nous allons donc continuer sur une ligne identique et faire en sorte que le pôle France de Montpellier reste au cœur de cette construction de la performance.
La dynamique sportive reste une volonté excessivement forte de notre vie fédérale. Pour preuve c’est quatre postes à temps plein dédiés au sportif que la FFSS prend en charge désormais, trois au sein du pôle France et un menant des missions d’adjoint au DTN, seul cadre d’État depuis 10 années maintenant. Les compétitions nationales au nombre de six (Championnat de France short course, Championnat de France N2, Championnat de France N1, French Rescue, Championnat de France côtier, Championnat de France Paddleboard longue distance) montrent à quel point la discipline a pu évoluer, tant par son niveau de performance que par le nombre de ses compétiteurs. Le championnat de France côtier avec ses 700 athlètes en est un bel exemple.
Plus de 90 sauveteurs prendront rang à partir du 1er novembre sur les listes de haut niveau ministérielles.
Précisons aussi que la fédération dépassera bientôt les 70 000 licences.
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